Démontrant à la fois la puissance du e-commerce dans ces heures sombres, la pandémie a également révélé des acteurs locaux du e-commerce réussissant leur transformation digitale, souvent au pas de charge !
Face à l’impact de la crise sanitaire et aux nombreuses réussites locales, le gouvernement a lancé une vaste campagne pour pousser les commerçants à commercialiser leur offre en ligne. Oui, mais…
La pandémie a détruit de nombreuses vies, certains perdant des membres de leur famille, des amis, d’autres fermant définitivement boutique et tirant un trait sur une vie de travail.
Parmi les nombreux effets de cette crise sanitaire, une accélération exceptionnelle de la transformation digitale des entreprises a eu lieu et plus particulièrement chez les commerçants.
Certes, les principales marketplaces du monde, Amazon en tête, que s’est attribué la part du lion, ont raflé une part (trop ?) importante de la croissance du chiffre d’affaires réalisé en ligne, mais ils ne sont pas les seuls.
En effet, localement, de nombreux commerces ont accéléré leur transformation digitale en commercialisant désormais leurs produits directement en ligne, ce qui n’était pas encore envisageable pour eux quelques mois auparavant.
Le gouvernement, dans une vision probablement pleine de bon sens, mais vraisemblablement sans expert disponible dans le milieu, à souhaiter apporter sa pièce à l’édifice.
Le Bilan exceptionnel du e-commerce de proximité
Les chefs d’entreprises ayant mis en place leur site e-commerce leur du premier confinement témoignent aujourd’hui.
L’un des éléments aussi surprenant qu’évident est que le coût du chiffre d’affaires réalisés été moins important durant le confinement était inférieur à la normale. Plus de conseiller, vendeur, serveur, éclairage, seules les cuisines, les ateliers de préparation ou les équipes techniques étaient au travail, le reste de l’effectif des boutiques étant alors logiquement placé au chômage partiel.
L’un des éléments clés de la réussite d’un lancement aussi rapide sur le e-commerce a été la capacité à stimuler rapidement une base de données de clients qui étaient alors tous en manque de repères et d’informations concernant l’activité de leurs commerçants préférés.
Autrement dit, sans base de données ou communauté à exploiter, il n’y a pas de miracle, la notoriété d’un commerce local ne se fait pas instantanément.
Des annonces et un mode opératoire improbable
D’abord dans son discours du 3 Septembre 2020, Jean Castex aborde un soutien massif en faveur de la transformation digitale des entreprises dans le cadre du programme de relance économique européen “France Relance”.
Puis fin octobre, Emmanuel Macron, puis Jean Castex aborde ce plan massif et donne une réponse simple : ce plan de relance numérique sera géré par “France Num”
Les activateurs France Num seront sollicités pour accompagner les entreprises.
Oui mais pour répondre à l’urgence, il aurait fallu agir bien d’abord, mais agir vite surtout car l’urgence était de pouvoir vendre pendant le confinement, dès lors, pourquoi créer un chèque numérique de 500€ fonctionnant sous forme de remboursement à partir de janvier 2021… Alors oui, il y a très probablement derrière cette date des notions de gestion de budget de l’institution mais cela ne répond donc pas à l’urgence.
Naturellement, il est également possible que l’objectif réel de ce plan n’était jamais été de répondre à l’urgence, mais bien de transformation
Aux vues de la trajectoire et du rythme de ce qui est mis en place, l’objectif ne semble pas de répondre à l’urgente capacité des commerçants à poursuivre leur activité, même en ligne, mais bien d’un plan de transformation plus global et à plus long terme.
Nous pouvons néanmoins nous interroger sur ce plan, est-il donc construit “seulement” pour être opérationnel à moyen-terme et pas du tout pour répondre à l’urgence ou est-ce le manque d’organisation qui a rendu cette réactivité impossible ?